De nombreux courtiers indépendants fonctionnent à l’instinct. Ils connaissent bien leurs clients, devinent leurs besoins, adaptent leur discours au fil des échanges. Cette souplesse est précieuse. Mais à mesure que l’activité s’accélère, que les portefeuilles s’étoffent et que la réglementation se renforce, cette approche atteint vite ses limites.

Dans le métier de courtier en assurance, on enchaîne les devis, les appels, les relances, les signatures, les dossiers en attente… Et parfois, sans qu’on sache vraiment pourquoi, certains clients disparaissent du radar.

Après quelques semaines de pause estivale, la rentrée sonne le vrai départ du dernier sprint annuel. Pour les courtiers, c’est souvent un moment charnière. Loin d’un simple retour à la routine, septembre cristallise plusieurs enjeux cruciaux : relancer les dossiers en attente, rattraper les objectifs commerciaux, sécuriser la conformité avant les échéances réglementaires de fin d’année, et poser les fondations de la prochaine.

Si le mot “conformité” vous donne déjà mal au crâne… vous n’êtes pas seul. DDA, RGPD, LCB-FT, ACPR 2024-R-03 : autant de sigles qui flottent au-dessus de votre activité comme une épée de Damoclès. Mais si on prenait un peu de recul ?

Vous envisagez de devenir courtier en assurance, mais vous hésitez à franchir le cap ? Le métier attire par bien des aspects : relation client, liberté, stabilité, diversité des missions… Mais cette activité demande certaines qualités indispensables ainsi qu’un véritable engagement. La vraie question est donc : êtes-vous vraiment fait pour ce métier ? Voici un guide pour vous aider à répondre en conscience.

Les intermédiaires en assurance ont longtemps attendu une solution leur permettant de comparer de façon automatique toutes les offres et de présenter à leurs clients « le meilleur prix » en temps réel. Avec la technologie actuelle, cette idée paraît presque évidente. Pourtant, dans les faits, la mise en œuvre tarde, et l’API-sation du marché reste un mirage.

Tout le monde pense savoir ce qu’est un produit d’assurance. Mais lorsqu’il s’agit de structurer une offre, de conseiller un client ou de piloter un portefeuille, la notion devient nettement plus technique. Pour un courtier, bien comprendre ce que recouvre réellement un produit — risque, formule, options — est essentiel.

L’ouverture progressive des fournisseurs à la distribution via les marketplaces d’assurance bouleverse le métier de courtier. Derrière la promesse séduisante – « plus de rapidité, plus de produits, plus de business » – se cachent des risques stratégiques majeurs : perte de légitimité, dilution de l’expertise et distorsion du rôle conseil.

Imaginez un pilote de rallye qui continue à utiliser une carte papier froissée alors que son copilote dispose d’un GPS ultra-précis. Oui, la carte a toujours fonctionné. Oui, il connaît ses virages par cœur. Mais combien de temps avant qu’il ne se perde ou rate un raccourci qui l’aurait mené en tête ?

La recommandation ACPR sur le devoir de conseil 2024, publiée sous la référence 2024-R-03, redéfinit les obligations de recueil, de justification et de traçabilité des conseils en assurance.